Le vélo n’est pas seulement dédié à l’usage sportif ou de loisirs, c’est aussi, et avant tout, un outil de déplacement. Le ministère des Transports a confirmé que « l’usage du vélo est autorisé, sous réserve que l’utilisateur soit porteur de l’attestation dûment renseignée, pour les déplacements entre domicile et travail, pour effectuer des achats de première nécessité, pour motif de santé, motif familial impérieux, convocation judiciaire, achat de fournitures ou participation à une mission d’intérêt général ».
Même son de cloche par un adhérent de La Ville à Vélo qui travaille dans le secteur de la santé : « Pour tous les déplacements autorisés, le vélo (ou la marche si la distance le permet) est à privilégier aux transports en commun. » Le vélo est indéniablement un outil imbattable de distanciation physique.
Olivier Schneider, président de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), se félicite de cette clarification, mais regrette « la fermeture, par les municipalités, d’un certain nombre d’axes cyclables sécurisés et stratégiques pour des personnes qui continuent à se déplacer pour aller travailler ». Les berges du Rhône à Lyon se trouvent parmi les exemples cités. « Lorsque le confinement se terminera, la vie d’avant ne reprendra pas du jour au lendemain. Dans un premier temps, de nombreuses personnes voudront éviter les transports en commun. Il sera alors judicieux que les pouvoirs publics facilitent les déplacements à vélo, qui ne polluent pas et occupent moins d’espace public » souligne le président de la FUB. Sans oublier le fort besoin de l’activité physique à l’issue du confinement.
Plusieurs grandes villes du monde, de Bogota à Berlin en passant par Séville, Mexico, New-York et Calgary, vont déjà plus loin et profitent de la baisse massive du trafic motorisé pour mettre en place de nouvelles infrastructures pour les cyclistes et les piétons. L’objectif ? Assurer la distanciation physique pour les déplacements pour diminuer le risque de contamination du Covid-19. La maire de Bogota, Claudia López, a ouvert 76 km de pistes cyclables temporaires et a restreint la circulation des voitures : « Le vélo, étant un moyen de transport individuel, représente l’une des alternatives les plus hygiéniques pour la prévention du virus, en particulier dans cette première étape préventive où il est recommandé d’éviter les contacts étroits et les foules », a-t-elle déclaré dans la presse colombienne.
Pourrait-on inciter la Métropole de Lyon à en faire autant ? Quels axes seraient à privilégier en priorité ? Quelles actions simples à mettre en œuvre sans délai ?
La Ville à Vélo encourage ses adhérents à réfléchir à ce sujet et à faire remonter leurs idées aux représentants locaux.
En savoir plus :
- Aménagements cyclables temporaires et confinement : quelles opportunités ?, 14 avril 2020, Cerema
- #Idéespouraprès : oser l’urbanisme tactique pour adapter nos villes au post-Covid-19, 5 avril 2020, Alternatives économiques
- Pistes cyclables temporaires, bannissement des voitures : les grandes villes s’adaptent au coronavirus, 30 mars 2020, Les Echos
- FUB – Est-ce que je peux utiliser mon vélo pendant le confinement, FUB