Les différents aménagements cyclables

Bande cyclable, piste cyclable, voie verte : quelles sont leurs différences ?

Retrouvez en image tous les types d’aménagements cyclables sur ce site créé par nos bénévoles et notre salariée !

Piste cyclable : Chaussée réservée aux vélos, la piste cyclable peut offrir une certaine tranquillité d’esprit au cycliste. Toutefois, cet aménagement s’avère parfois faussement « sécurisant ». Lorsqu’un cycliste circule sur une piste, il est souvent hors du champ de vision des automobilistes. A chaque intersection, le cycliste doit donc redoubler de vigilance et croiser le regard des automobilistes avant de s’engager sur la chaussée afin de se réinsérer dans le trafic. Les pistes cyclables dans le Grand Lyon présentent souvent d’autres désagréments : mal pensées (bordures d’accès trop hautes et inconfortables), réalisées à l’économie (revêtement mal nivelé…), mal entretenues (verre cassé, neige)… La piste cyclable n’est donc pas la panacée, mais reste un aménagement utile et fort agréable sous certaines conditions : piste avec peu d’intersections, bien étudiée et bien réalisée.

Priorité : Lorsque vous circulez sur une piste cyclable, l’article R 415-3 vous donne la priorité par rapport aux véhicules qui quittent cette chaussée. Mais soyez prudent·e, cet article est très méconnu !

Bande cyclable : Réputée peu sûre par ses détracteurs, qui n’y voient qu’un « coup de peinture », la bande cyclable est en réalité un aménagement se révélant extrêmement utile au cycliste débutant comme habitué. La bande est un aménagement économique et rapide à mettre en place. Elle permet d’écarter le cycliste du flux automobile et de ses pots d’échappements, tout en lui permettant de rester inséré dans le trafic. Les manœuvres de tourne-à-gauche ou d’évitement d’obstacle restent ainsi matériellement possibles à tout moment. Contrairement aux pistes cyclables, sur lesquelles le cycliste perd en général la priorité à chaque intersection, le cycliste circulant sur des bandes bénéficie en règle générale de la même priorité que les autres véhicules, ce qui permet de se déplacer à bonne vitesse sans trop d’arrêts.

Voie Bus + Vélo : Ces voies sont larges, dégagées, et offrent un bel espace de circulation aux cyclistes. Le risque majeur de la cohabitation bus et vélo provient de l’angle mort important des bus, souvent mal connu. Ainsi, il ne faut jamais dépasser un bus, profitant de ce qu’il est à l’arrêt si l’on n’est pas assuré qu’il ne redémarrera pas avant la fin de notre manœuvre ! Gardons également à l’esprit qu’un bus ne peut pas s’arrêter d’urgence sans mettre en danger ses passagers. Il convient donc de se comporter avec un bus de la façon la plus prévisible possible pour le conducteur. Attention, dans le Grand Lyon, toutes les voies de bus ne sont pas encore accessibles aux cyclistes ! Ne circulez pas non plus sur les voies de tram : c’est interdit, et si un de vos pneus se coince dans les rails, c’est la chute assurée !

Voie Verte : Une voie verte est une voie dédiée aux déplacements non motorisés : à Lyon, c’est le cas des Berges du Rhône… ou de la partie cyclable du pont de la Mulatière. La desserte des riverains peut y être autorisée : sur les Berges du Rhône, vous pouvez ainsi croiser des cars et des camions de livraison.

Chaucidou, ou voie à chaussée centrale banalisée : il s’agit d’une rue à double-sens pour tous les modes de déplacements, sur laquelle il y a deux bandes cyclables, mais une seule voie pour les modes motorisés. Ils sont autorisés à empiéter sur les bandes cyclables, mais uniquement pour se croiser et en laissant la priorité aux cyclistes ! Il en existe dans le Grand Lyon : à vous de les chercher !

Double Sens Cyclable : l’itinéraire le plus court d’un point à un autre est la ligne droite. Le double sens cyclable est une mesure permettant aux cyclistes d’emprunter les rues à sens unique dans les deux sens de circulation. Les rues autorisées sont repérées par une signalisation spécifique (un panonceau « sauf vélo » en dessous du sens interdit classique à l’entrée de la rue). En zone 30 et en zone de rencontre, toutes les rues sont à double sens cyclable, sauf si un arrêté du/de la maire a été pris pour l’interdire… mais ne l’empruntez pas si le panonceau « sauf vélo » n’est pas présent !

Rue cyclable, ou vélorue : il s’agit d’une rue, généralement étroite, où les cyclistes sont prioritaires. Les véhicules motorisés y sont autorisés, mais avec une vitesse limitée et interdiction de doubler les cyclistes.

Zone 30 : Ce n’est pas un aménagement cyclable en tant que tel mais il favorise les modes de déplacements actifs car la vitesse y est limitée à 30 km/h ! Comme pour les zones de rencontre, les zones 30 sont à double sens pour les cyclistes, sauf arrêté contraire.

Zone de rencontre : les piétons y sont prioritaires et ils n’ont pas l’obligation d’utiliser les trottoirs s’ils existent. Ce n’est pas à proprement parler un aménagement cyclable, puisque les cyclistes n’y ont pas plus de droit que les automobilistes, mais la vitesse y est limitée à 20 km/h. C’est donc un aménagement de voirie qui favorise les modes de déplacements actifs ! Toutes les zones de rencontre sont à double sens pour les cyclistes, sauf arrêté contraire.

Zone piétonne : Les cyclistes y sont admis, mais uniquement à la vitesse du pas (Article R 431-9). Les piétons y sont bien entendus prioritaires !

Cédez-le-passage-cycliste-au-feu : Ces panonceaux implantés sur les poteaux des feux tricolores permettent aux cyclistes de passer lorsque le feu est rouge, mais uniquement dans la direction indiquée par les flèches, et en laissant la priorité aux piétons et aux automobilistes !

Sas vélo : Il s’agit de l’espace entre la ligne d’arrêt de feu et le feu lui-même : il est interdit aux automobilistes et aux motards de s’arrêter dessus. Il devrait permettre aux cyclistes de tourner à gauche plus facilement et de patienter d’attendre au feu sans respirer les gaz d’échappement, tout en étant mieux visibles par les automobilistes. Ils sont malheureusement rarement libres…

Pour aller plus loin: le guide des aménagements cyclables du Grand Lyon, les publications du CEREMA