La vie à vélo : témoignage de Marie

/ Actions

Pendant tout le mois de décembre, nous vous proposons des témoignages de personnes qui se déplacent à vélo dans la métropole de Lyon.
Aujourd’hui, Marie qui fait Meyzieu – Part-Dieu (14 kms)

Marie – Meyzieu – Part-Dieu – 14 kms

Marie circule à vélo depuis Septembre 2015. Son trajet actuel fait 14 kms le long du T3 tous les jours.

J’ai demandé un meilleur vélo pour mon anniversaire et depuis j’ai plus lâché le velotaf

Mon bureau était à Bron à l’époque et les trajets en TC impliquant de prendre le C17, une ligne qui souffrait de gros problème d’irrégularité ce qui était exaspérant. Un jour, j’ai tenté le trajet en vélo et c’était agréable de ne plus avoir cette contrainte du bus. Au début, le trajet était pénible car impliquait de passer aux abords de la zone commerciale des 7 chemins, mais quand j’ai découvert les aménagements au sud du stade, ça a été un vrai bonheur.

Mars 2016, j’ai demandé un meilleur vélo pour mon anniversaire (plus léger, avec un porte bagage et des sacoches) et depuis j’ai plus lâché le velotaf. Quand le bureau a déménagé à la Part-Dieu, j’ai hésité à continuer le vélo ou rebasculer sur le tram, d’autant que le trajet urbain dans Lyon est bien moins sympathique, mais la cohue dans le tram a levé tous mes doutes. Et puis on est un bon petit groupe de velotafeurs, qui avons fait du lobbying auprès de la direction pour avoir une douche et des arceaux vélos au garage (on a d’ailleurs pris l’espace de deux de nos 5 places de parking pour y mettre des arceaux).

Avant, Marie prenait juste le vélo pour rejoindre le Tram à 1 km et finir son trajet en bus.

Je travaille dans le domaine de la mobilité urbaine, être une cycliste me permet de mieux appréhender les besoins en terme d’aménagements et de services

Sur le plan perso, ça offre une liberté incroyable pr rapport aux TC : du boulot, je peux facilement me déplacer dans Lyon sur la pause déjeuner, voir la famille ou les amis, alors qu’en bus ou même en tram, je n’aurais pas le temps. Ça fiabilise aussi énormément mon temps de trajet (confort pour récupérer les enfants) et enfin, ça me permet une plus grande souplesse pour faire un crochet au retour pour aller faire un course ou faire du sport.

Sur le plan Pro, ça m’a aussi beaucoup changé car je travaille dans le domaine de la mobilité urbaine et être une cycliste me permet de mieux appréhender les besoins en terme d’aménagements et de services.

Et quand un trajet à vélo ne se fait plus, bien souvent ça nous manque!

Je regrette beaucoup le trajet jusqu’à Bron. Le retour à travers Champ Blanc, dans le calme, avec seulement les oiseaux autour, c’était vraiment super.

J’arrive à faire quasiment toutes nos courses à vélo (famille de 4)

Quand on lui demande ce qui continue à la surprendre positivement, Marie répond ceci :

En positif, la facilité de se déplacer à velo une fois qu’on a un peu de matos (un bon antivol, un bon éclairage, des sacoches, un porte bagages). J’arrive à faire quasiment toutes nos courses à vélo (on est une famille de 4).

Mais parfois hélas, du négatif peut aussi ternir le tableau :

En négatif, c’est certainement l’agressivité des gens, automobilistes principalement mais aussi certains autres cyclistes, prêts à prendre tous les risques pour gagner quelques secondes ou minutes. À croire qu’une vie humaine vaut moins que 5 minutes de leur vie.

Marie utilise encore le Tram pour aller bosser quand elle est malade, ou pour prendre le train de bonne heure.

Mais à tous ceux qui hésitent à se mettre au vélo, Marie argumente la chose suivante :

Il faut se lancer, on se rend compte très vite que c’est beaucoup moins compliqué qu’il n’y paraît. Et que ça vaut le coup de bien s’équiper rapidement afin de rendre tous les trajets faisable sans désagrément.

Pour nous raconter, comme Marie, votre expérience à vélo, c’est par ici