30 km/h : les associations de piétons, randonneurs et cyclistes appellent toutes les communes de la Métropole à devenir Ville 30

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A Grigny, Oullins, Nantes, Rennes, Clermont-Ferrand, Montpellier, Paris, Toulouse, et maintenant Lyon, des élu·es de tous bords politiques font du 30 km/h en ville la norme et du 50 km/h l’exception. Les associations La Ville à Vélo, Les Droits du Piéton, la Fédération Française de Randonnée Rhône – Métropole de Lyon et La Maison du Vélo Lyon saluent cette avancée pour la sécurité de tou·te·s et appellent les élu·es de toutes les communes de la Métropole à s’engager sans tarder dans une démarche « Ville 30 ».

Pourquoi la « Ville 30»?

Une « Ville 30 » est une ville apaisée qui offre une meilleure sécurité aux habitants les plus vulnérables, de l’enfant à la personne âgée, du marcheur au joggeur, du cycliste au skater. C’est aussi une ville moins bruyante où on a la possibilité d’entendre les sons de la nature ! Et, contrairement à une idée reçue, la pollution due à la voiture n’y augmente pas. C’est donc une ville moins stressante où chacun retrouve le plaisir de se déplacer à pied et à vélo. On peut la découvrir, l’explorer, y déambuler en tranquillité au gré de ses promenades et balades.

L’exemple de Bruxelles montre qu’un an après la mise en place du 30 km/h le nombre de victimes dans la capitale belge a été divisé par deux, les niveaux de bruit lié au trafic routier ont diminué de plus de moitié dans certains cas et le traffic vélo a augmenté de +20 %. 

Ville 30, une démarche

Toutefois, pour nos associations, l’affichage du 30 km/h n’est pas suffisant. Il doit être complété par le réglage des feux de circulation et des travaux d’infrastructure qui permettent de réduire physiquement la vitesse pratiquée (rétrécissement des voies de circulation, coussins berlinois, avancées de trottoirs, passages piétons surélevés, …). D’autre part, pour atteindre ses objectifs, la Ville 30 doit nécessairement être suivie d’une politique durable de contrôle diurne et nocturne, ainsi que d’un suivi statistique semestriel de l’accidentologie. L’objectif affirmé doit être d’atteindre la Vision 0 : zéro mort et blessé grave en ville.  Un panneau en entrée de ville ne saurait vraiment être suffisant.  

De plus, pour la sécurité des cyclistes, des pistes cyclables devront être préférées aux bandes cyclables dès que le trafic motorisé est significatif, ainsi que sur toutes les voies limitées à 50 km/h ou plus.

Quels impacts pour les déplacements en voiture?

D’après les chiffres communiqués par la Ville de Lyon, la vitesse moyenne en voiture serait réduite de 1,6 km/h et le temps de déplacement allongé de seulement 18 secondes pour un trajet d’1 km en ville. L’impact en terme de temps de parcours sera donc négligeable. 

L’association automobile « Prévention Routière » promeut la limitation à 30 km/h, qui permet « d’améliorer la sécurité et la qualité de la vie en ville de tous les modes  » (1).

En septembre 2020, cette association avait relayé les résultats d’un sondage OpinionWay qui constate que la grande majorité des Français « reconnaissent que le passage de 50 à 30 km/h réduit la distance de freinage en cas d’urgence (89 %), le risque de blesser un piéton en cas de collision (82 %), permet d’observer plus facilement ce qu’il se passe aux abords de la route (78 %) et favorise le partage de la route (73 %) » (2).

(1)  https://www.preventionroutiere.asso.fr/2020/12/10/les-zones-30-pour-la-securite-de-tous/

(2) https://www.preventionroutiere.asso.fr/2020/09/21/back-to-school/