Ne dites plus REV, mais les Voies Lyonnaises ! Le Réseau Express Vélo de la Métropole de Lyon a été présenté le 22 septembre, en même temps que son appellation officielle, les « Voies Lyonnaises ». C’est d’abord une victoire militante. Nous nous réjouissons de la concrétisation d’une demande citoyenne portée dans le Plan Vélo Citoyen avec la Maison du Vélo de Lyon et les Ateliers de la Clavette. Mais surtout, les Voies Lyonnaises, c’est ouvrir les déplacements à vélo aux habitant·e·s de la 1ère couronne, depuis et vers le centre, ainsi qu’entre les communes en périphérie. Toutefois, nous regrettons que plusieurs points prioritaires n’aient pas été retenus, et nous resterons vigilants à ce que la réalisation soit à la hauteur de la communication.
Mercredi 22 septembre, la Métropole de Lyon a levé le voile sur son Réseau Express Vélo, qu’il convient désormais d’appeler les « Voies Lyonnaises ». Son logo, lui, avait poussé un peu partout dans les rues de Lyon quelques jours auparavant. Dotées d’un budget de 100 millions d’euros, elles devraient entraîner la création de 250 kilomètres de pistes larges (dont 100 km déjà existantes), pour 12 lignes traversant quelque 40 communes. Et à la fin du projet, d’ici à 2030, si du moins la nouvelle majorité élue en 2026 le vote, les Voies Lyonnaises devraient représenter 13 lignes, pour 396 kilomètres de pistes aménagées et connectées entre elles.
Une victoire militante
Les Voies Lyonnaises, c’est aussi une victoire militante. Dès 2020, nous proposions la construction de ce réseau express vélo, prioritaire aux intersections, lisible, avec des itinéraires d’au moins 3,5 mètres de largeur et des services dédiés (pompe, petit outillage, …). Nous avions même dessiné un plan, dont on retrouve certaines caractéristiques dans celui présenté par la Métropole :
- Une ligne « périphérique » circulaire, évitant de passer par le centre pour les trajets de banlieue à banlieue ;
- Des lignes fortes, le long des quais du Rhône et de la Saône, connectées aux gares ferroviaires (Part-Dieu, Perrache, Jean-Macé…) ;
- De nombreuses communes desservies (30 pour notre vision du REV, 40 selon les plans de la Métropole dès 2026).
Nous regrettons que certaines des liaisons remontées par nos groupes locaux n’aient pas été retenues, par exemple la traversée du Rhône au niveau de l’A46 (liaison Vaulx-en-Velin / Rilleux), l’absence de liaison Chassieu / Meyzieu / Genas, ou l’absence de traversée sécurisée de l’A43 avant 2030 (soit dans 9 ans!).
Chaque ligne fera l’objet d’une concertation avec les habitants, élus et associations, via des comités de pilotage. Nous appelons donc chaque personne intéressée à y participer, pour affiner les tracés les plus pertinents et améliorer encore ce réseau.
Nos réserves
A l’heure d’écrire ces lignes, nous attendons encore de nombreuses informations : calendrier de déploiement précis, forme et nature des concertations organisées autour des lignes, etc. Nous resterons également vigilants quant à la qualité des aménagements proposés, et nous veillerons à ce que le pouvoir politique ne privilégie pas la quantité à la qualité, quitte à ne pas atteindre ses objectifs en 2026.
De plus, les Voies Lyonnaises commenceront à être visibles, et donc utilisables, d’ici plusieurs mois voire plusieurs années, le bénéfice ne sera donc pas immédiat pour les cyclistes et futur·e·s cyclistes. Notre impatience est grande, surtout sur les points noirs, de voir de réels aménagements sécurisés. Les points noirs, ce sont par exemple, les ponts, les carrefours accidentogènes comme celui de grande rue de St Clair, qui sont identifiés grâce à vos réponses au Baromètre de la FUB (répondez ici au Baromètre 2021 avant le 30 novembre).
Appel aux maires
Aussi, nous appelons les maires de la métropole à se saisir de leur budget voirie pour apaiser la circulation sur leur territoire et créer des aménagements cyclables sécurisés pour permettre aux Grands Lyonnais de rejoindre dans le futur la ligne des Voies Lyonnaises la plus proche.