Le Réseau Action Climat, UNICEF France et Greenpeace France publiaient hier l’évaluation de l’ambition des nouveaux maires des douze plus grandes agglomérations françaises en matière de lutte contre la pollution de l’air liée au trafic routier. “Les ambitions de la nouvelle équipe métropolitaine sur le vélo sont fortes. (…) [La] dynamique en faveur du vélo devra toutefois être confirmée au regard des moyens budgétaires qui lui seront consacrés.” précise le rapport. La Ville à Vélo appelle les élu·es métropolitain·e·s et les maires à consacrer au vélo les moyens humains et budgétaires nécessaires aux ambitions pour lesquelles les Grand Lyonnais.es ont voté. La Ville à Vélo y sera notamment attentive lors du vote de la Programmation pluriannuelle des investissements (PPI) prévue en janvier 2021.
Pour faire profiter des bénéfices du vélo à tous les Grand Lyonnais.es, il faut créer un véritable système vélo sur l’ensemble du territoire métropolitain. Sa mise en place passe par des infrastructures cyclables et du stationnement de qualité, qui lèvent les principaux freins à la pratique du vélo que sont l’insécurité routière et le vol de vélo. Ce système vélo comprend aussi des services vélo innovants (P+R vélos, location de vélo-cargo, …), et des actions d’accompagnement au changement de pratiques (savoir-rouler à l’école, …).
Face à la crise sanitaire
Le vélo fait indéniablement partie des alternatives qui doivent être proposées à tou·te·s les Grand Lyonnais·es pour se déplacer dans de bonnes conditions sanitaires. En évitant les contacts interpersonnels et en permettant une activité physique régulière qui renforce le système immunitaire, le vélo est doublement efficace contre le Coronavirus : c’est le mode de déplacement idéal en cette période de pandémie, et au-delà.
Face à la crise économique et sociale
Parce que le vélo est à la fois économe pour le portefeuille, et à la portée de toutes et tous, il donne du pouvoir d’achat et un accès à la mobilité sans condition de revenu.
Le secteur du cycle est source de création d’emplois locaux durables et non délocalisables ; il favorise le réemploi et l’économie circulaire en lien avec l’économie sociale et solidaire. Le seul dispositif “Coup de pouce vélo” lancé en mai 2020 a déjà permis de créer plus de 500 postes.
Chiffres « En l’état actuel des pratiques, les retombées économiques directes des usages du vélo sont estimées à 9,6 milliards d’euros par an et à près de 80 000 emplois. En tenant compte des activités induites et des bénéfices en matière de santé, les retombées socioéconomiques du vélo pèsent aujourd’hui pour 29,5 milliards d’euros pour une part modale d’à peine 3%. L’atteinte de l’objectif du Plan Mobilités Actives, soit 9% de part modale du vélo dans les déplacements du quotidien permettrait de doubler ces retombées. A l’horizon 2030, une part modale ambitieuse de 24% représenterait plus de 130 milliards d’euros de retombées socioéconomiques. » Source : Impact économique et potentiel de développement des usages du vélo en France en 2020, avril 2020, ADEME |
Bon plan ! Les Grand Lyonnais·es peuvent profiter d’une prise en charge jusqu’à 50€ pour la remise en état d’un vélo jusqu’au 31 mars 2021 grâce à la prolongation de l’opération Coup de Pouce Vélo. Mais également, pour celles et ceux qui ne sont pas à l’aise à vélo en ville, le Coup de Pouce Remise en selle, permet en outre de bénéficier d’une séance gratuite d’accompagnement. Plus d’infos sur https://www.coupdepoucevelo.fr. |
Face à la crise environnementale
Le dernier épisode de pollution aux particules fines remonte à quelques jours dans la métropole (entre le 22 novembre et le 29 novembre), conduisant à l’instauration de la circulation différenciée. Rappelons que la moitié des déplacements effectués en voiture dans la métropole font moins de 3 km ! Une distance aisément réalisable à vélo, à pied ou en transports en commun, d’autant que le vélo est le mode de déplacement le plus rapide pour circuler au sein de la métropole (voir les cartes des temps de trajet de La Ville à Vélo).
Chiffres La pollution de l’air constitue la deuxième cause de mortalité évitable en France, derrière le tabac, avec 67 000 décès prématurés chaque année, et un coût de 1 134 euros par an et par habitant à Lyon. Dans un avis de juillet 2019, l’ANSES pointe la responsabilité du trafic routier dans cette pollution et recommande de le réduire rapidement. |