L’association La Ville à Vélo a écrit par voie d’avocat à la Métropole de Lyon et à la commune de Marcy-L’Etoile pour les mettre en garde sur l’illégalité du projet d’aménagement de l’avenue Marcel Mérieux. En effet, aucun aménagement cyclable n’est prévu, en violation de la loi LAURE. La Ville à Vélo entend ainsi rappeler aux élus et aux services de voirie leur obligation de prévoir des aménagements cyclables à l’occasion de toute rénovation de voirie. L’association appelle les citoyens à l’informer de travaux de proximité qui ne comprendraient aucun aménagement cyclable via son site internet lavilleavelo.org.
Mise en garde par voie d’avocat
Après plusieurs interpellations des élus laissées sans suite, l’association La Ville à Vélo a écrit par voie d’avocat à la Métropole de Lyon et à la commune de Marcy-l’Étoile pour les mettre en garde sur l’illégalité du projet d’aménagement de l’avenue Marcel Mérieux. En effet, aucun aménagement cyclable n’est prévu, en violation de l’article L. 228-2 du code de l’environnement issu de la loi LAURE du 30 décembre 1996, qui stipule :
« à l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre ou, pour les chaussées à sens unique à une seule file, de marquages au sol, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. (…) »
Si La Ville à Vélo partage pleinement l’objectif d’apaisement de cette voirie et de sécurisation des piétons, elle dénonce l’absence d’aménagement cyclable. Plusieurs interventions auprès de la Métropole de Lyon et de la commune de Marcy-l’Étoile n’ont pas permis de trouver une solution pour cet itinéraire desservant un quartier dense et plusieurs équipements publics situés à l’ouest de la commune et permettant de préfigurer une future liaison cycliste Nord/Sud, La Tour de Salvagny/Saint-Genis-les-Ollières. Il semble que le choix de préserver des stationnements de véhicules privés sur la voie publique ait été une nouvelle fois privilégié sans anticiper le besoin d’aménagements sécurisés intra et inter communales.
La loi LAURE
La loi LAURE, qui fêtait ses 25 ans l’année dernière, est fréquemment négligée par les aménageurs. Le respect systématique de la loi LAURE aurait pourtant permis une évolution progressive de l’espace public en le pourvoyant d’aménagements continus sur l’ensemble de la voirie.
A Lyon, l’Avenue Berthelot est l’exemple le plus manifeste de cette négligence : aucun aménagement cyclable n’a été prévu lors de la construction des voies de tram, à l’exception d’une portion sur le trottoir, ce qui en fait aujourd’hui le premier point noir de la ville selon le Baromètre des Villes Cyclables 2021. A Oullins, la rue Claude-Michel a été rénovée en 2020 sans qu’aucun aménagement cyclable ne soit prévu malgré la présence de l’école primaire Jules-Ferry. A Champagne-au-Mont-d’Or, la première phase de requalification de l’avenue Lanessan en 2019 ne comporte pas non plus d’aménagement cyclable. A Limosnet, la création du parc d’entreprise du Puy-d’or entre 2012 et 2020 (zone Techlid,) a totalement ignoré cette obligation. A Saint-Fons, la rue Mathieu Dussurgey bénéficie de travaux d’élargissement depuis 2018, sans qu’aucun aménagement cyclable n’ait encore été créé.
Appel aux citoyen·nes
Les bénévoles de La Ville à Vélo agissent dans l’ensemble des communes de la Métropole de Lyon pour obtenir des aménagements de qualité. Pour soutenir son action, les citoyen·nes sont invité·es à l’informer sur son site lavilleavelo.org de tous projets de rénovation de voirie à venir ou en cours ne prévoyant aucun aménagement cyclable.