Céline, nouvelle adhérente, témoigne
C’est l’été dernier que j’ai eu le déclic. Cela fait longtemps que je vais travailler à vélo, déjà à la fac, dans les années 2000, je prenais mon vélo. Mais à ce moment-là, il n’y avait pas encore d’aménagements cyclables comme aujourd’hui, pas de voie verte sur les quais du Rhône, pas de tramway pour aller à la Doua, pas de Rhonexpress pour aller à l’aéroport. Il y avait également très peu de cyclistes qui utilisaient leur vélo comme moyen de transport.
Depuis, les pistes et bandes cyclables se sont multipliées, les arceaux vélos sont fréquents, les double sens cyclables ont fait leur apparition et le vélo est devenu un mode de déplacement à part entière. Je pensais que la légitimité d’un moyen de transport bon pour la santé, pour l’environnement et pour l’entreprise (des études montrent plus d’attention et moins d’arrêts de travail) était acquise, que les politiciens étaient engagés en faveur du développement du réseau et des aménagements vélo. Pour moi donc, pas de raison valable d’adhérer à une association de promotion des déplacements à vélo.
Puis, en 2018, il y a eu le projet du cours Vitton à Lyon 6, qui devait faire la liaison est-ouest entre les nouvelles voies cyclables du cours Emile Zola à Villeurbanne jusqu’à l’Hôtel de Ville de Lyon.
Sauf que lors de la présentation du premier tronçon, aucun aménagement cyclable n’est prévu, contrairement à la loi LAURE.
La Ville à Vélo a joué un rôle décisif et son engagement a payé car la Métropole a modifié son projet et intégré un double sens cyclable. A ce moment-là, j’ai compris que tous les aménagements dont je bénéficiais étaient le fruit du travail de cette association, et que rien n’était encore acquis. Cette même année 2018, l’association a pris la décision de renoncer à la subvention de la métropole, dans un but de transparence et d’indépendance.
J’ai alors commencé par adhérer, car le nombre d’adhérents donne une représentativité à une association, et aujourd’hui je suis à leur côté pour continuer de développer le réseau, pour « monter en gamme » au niveau des aménagements, vivre dans une ville cyclable pour tous, pour être force de propositions et peser dans les décisions des élus.