Contexte

En 2020, avant les élections municipales, La Ville à Vélo avait interrogé les candidats de Tassin-la-Demi-Lune sur leurs propositions en faveur du vélo.

M. Pascal Charmot, maire actuel, avait pris 19 engagements sur nos 26 propositions, contre 22 pour son concurrent M. Julien Ranc.

Cinq ans plus tard, à l’approche de la fin du mandat, quel bilan tirer de ces promesses ?

Résultats :

  • 1 engagement réalisé (5,2 %)
  • 6 en partie réalisés (31,5 %)
  • 12 non réalisés (63,1 %)

Le constat est sans appel : la politique cyclable de la municipalité reste quasi inexistante.


Quelques actions à saluer

Certaines actions de la mairie de Tassin sont à saluer. La ville a mis en œuvre quelques mesures ponctuelles :

  • Comité vélo : installé en début de mandat, il s’est réuni régulièrement (même si son rôle est resté limité à une information descendante).
  • Stationnement sécurisé : création d’un local près du gymnase des Genetières.
  • Formation aux adultes : une session annuelle de remise en selle théorique et pratique.
  • Mobilisation dans les écoles : participation au Défi mobilité organisé en 2023, 2024 et 2025 à l’initiative des parents d’élèves des écoles Prévert, Leclerc et Berlier Vincent et avec l’aide des associations (La ville à vélo, A vélo sans âge, Cycloteam 69, les bénévoles de l’atelier d’auto-réparation vélo de Tassin) : aide de la ville à la sécurisation du vélobus par la mobilisation de la police municipale et de la gendarmerie, stationnements temporaires, prêt de chasubles.
  • Semaine sur la sécurité routière : organisation d’une semaine sur la sécurité routière chaque année avec une matinée sécurité routière pour les enfants, lors de laquelle il était possible de venir à vélo.

Ces initiatives montrent qu’il existe une volonté de faire quelque chose. Mais elles restent très marginales au regard des besoins.


Des engagements non tenus sur les sujets structurants

1. Un réseau cyclable embryonnaire

Malgré ses engagements, la mairie n’a pas contribué à développer un réseau cohérent :

  • Opposition au tracé de la Voie Lyonnaise 5 (VL5),
  • Blocages sur la VL8 (refus d’adoption des arrêtés d’interdiction de stationnement pendant les travaux sur l’avenue Vincent Serre),
  • Blocages sur l’avenue de la République (obstruction à la pérennisation des voies mixtes vélo/bus),
  • Projet de zone de rencontre sur l’avenue du 8 mai 1845 avorté (très mal conçu pour les cyclistes et ne respectant pas la loi Laure).


Résultat : seules ont été aménagées l’avenue Victor Hugo – et encore, dans le cadre du mandat précédent – et la place Vauboin.

Les cyclistes tassilunois doivent donc composer avec des discontinuités permanentes et des aménagements inexistants ou dangereux (voir notre article sur le Baromètre Vélo).

2. Sécurité routière : peu d’actions

  • Plan de circulation : aucun travail global sur l’apaisement de la circulation, malgré les enjeux.
  • Zones 30 : uniquement deux nouvelles rues passées en zone 30 (chemin de la Raude et chemin de l’Aïgas).
  • Double-sens cyclables : aucune mise en conformité des zones 30 à sens unique, alors qu’il s’agit d’une obligation réglementaire.
  • Ecoles : aucune restriction ou suppression de la circulation devant les écoles aux heures d’entrée et de sortie des classes.
  • Angles morts et poids lourds : aucune initiative locale, tout est renvoyé à l’État.

La promesse d’une ville apaisée n’a jamais été tenue.

3. Stationnement vélo : l’absence de stratégie

La ville à vélo avait transmis à la ville un important travail de recensement des besoins en stationnement mais ceux-ci n’ont été que très partiellement pris en compte :

  • Un local sécurisé a été créé près du gymnase des Genetières. Cependant, il reste sous-utilisé faute de communication.
  • Quelques arceaux ont été installés (notamment devant l’Atrium et la maison des familles).
  • Mise en œuvre partielle de la création de zone de stationnement à proximité des passages piétons, en dépit de l’opportunité créée par l’interdiction d’aménager des emplacements de stationnement automobile 5 mètres en amont des passages piétons (mise en conformité au plus tard le 31 décembre 2026).
  • L’absence de création de stationnement sécurisé dans les lieux accueillant du public nouvellement construits en violation de la loi LOM, comme pour la nouvelle crèche de la Raude.
  • Absence de plan pour équiper systématiquement les commerces, équipements sportifs, écoles et gare SNCF (alors pourtant que le Baromètre vélo montre d’importants besoins de stationnement).


À l’heure où le manque de stationnement est un frein majeur à la pratique du vélo, la mairie a pu très pu agi et n’a pas profité des propositions de La Ville à Vélo pour se conformer à la loi, mieux rentabiliser ses investissements et avoir plus d’efficacité.

4. Des services vélo largement absents

Au-delà des infrastructures, une politique vélo ambitieuse doit aussi reposer sur des services adaptés, pour faciliter l’usage au quotidien. M. Charmot avait refusé de s’engager sur des aides à l’achat ou encore sur des services municipaux exemplaires. Mais, même sur les engagements pris, le mandat de M. Charmot est décevant :

  • Location et services partagés : aucune facilitation pour l’implantation de services de location courte et longue durée de vélos (incluant vélos pliants, vélos cargo, VAE), aucune nouvelle station Vélo’v.
  • Cyclogistique : aucune stratégie pour organiser le transport et la livraison de marchandises au moyen de vélos ou d’autres types de cycles pour le dernier kilomètre, malgré les aides existantes.

En clair, les services qui pourraient rendre le vélo accessible à toutes et tous ou apaiser la ville sont restés lettre morte à Tassin.

5. Mobilité des enfants : peu d’actions

  • Programme Savoir Rouler à Vélo : jamais mis en place.
  • Locaux vélos dans les écoles : refus systématique malgré les demandes des parents d’élèves.
  • Déplacements scolaires : seuls les vélobus organisés une journée dans l’année, en 2023, 2024 et 2025, par les parents avec l’aide des associations et de la ville lors du Défi Mobilité, ont fonctionné.

Ainsi, aucune politique structurée pour donner aux enfants l’autonomie nécessaire n’a été développée.

6. Une communication défavorable au vélo

La mairie a souvent tenu un discours hostile ou caricatural sur le vélo :

  • Lettres polémiques envoyées aux habitants sur les deniers publics (par ex. sur l’avenue de la République).
  • Soutien à des pétitions contre des aménagements cyclables.
  • Sondages Google orientés et sans rigueur méthodologique (questions orientées, possibilité de voter plusieurs fois, pas de gestion du sondage par un organisme neutre).
  • Incohérence dans les propositions : refus du projet des Voies Lyonnaises sur l’avenue de la République ou de voies mixtes bus/vélo en raison d’une prétendue fréquentation trop faible des cyclistes tout en proposant une bidirectionnelle sur cet axe.
  • Utilisation d’un vocable péjoratif et hostile :
    • « autoroute à vélo » pour dénigrer les Voies Lyonnaises.
    • « la « vélo suffisance » ou la fausse bonne idée par excellence » (Magazine municipal, Déc. 2024), etc.
  • Comptages discutables sur l’avenue de la République non cohérents avec le compteur voitures de l’avenue de la République ainsi qu’avec le compteur vélo installé à proximité rue du Bourbonnais qui montrent une progression exponentielle de la fréquentation cycliste.

Ces prises de position ont contribué à alimenter la méfiance et le rejet d’une partie de la population, au lieu de construire une culture commune autour du vélo.

L’enjeu n’est pas de faire circuler le plus grand nombre de véhicules le plus rapidement possible pour éviter les embouteillages, mais de permettre à un maximum de personnes de se déplacer efficacement.
A propos de l’avenue de la République : l’enjeu n’est pas de faire circuler le plus grand nombre de véhicules le plus rapidement possible pour éviter les embouteillages, mais de permettre à un maximum de personnes de se déplacer efficacement.

L’absence d’intégration du vélo comme mode de déplacement du quotidien

Au fil du mandat, un constat s’impose : la municipalité actuellement en place ne tient pas compte du rôle du vélo dans sa politique de mobilité.


Conclusion : un rendez-vous manqué

Avec 73 % d’engagements pris en 2020, Tassin aurait pu devenir un exemple dans l’Ouest lyonnais. Cinq ans plus tard, force est de constater que les promesses n’ont pas été tenues :

  • Un seul engagement complètement réalisé.
  • Des infrastructures cyclables quasi absentes.
  • Une communication qui freine plus qu’elle ne soutient.

Le vélo reste le grand oublié du mandat de Pascal Charmot.

Pour la prochaine mandature, l’enjeu est clair : sortir d’une vision centrée sur la voiture et construire enfin une ville apaisée, sûre et agréable à vivre, où le vélo trouve toute sa place.

Avis aux futurs candidats et candidates aux élections municipales à Tassin !


« Plateau Nord : Des notes décevantes au Baromètre vélo pour un territoire densément peuplé »


Note globale

  • Des notes en progression depuis 4 ans

– Caluire passe de F à E, Cependant à la question sur l’évolution ressentie depuis 2 ans, les répondants n’ont pas pointé d’amélioration globale (-3 %).

– Les répondants pointent un net progrès par rapport à il y a 2 ans sur Rilleux, Fontaines et sur Sathonay Camp.

  • Mais des notes qui montrent que la cyclabilité n’est pas perçue comme bonne sur le Plateau Nord

Caluire, Rilleux : E

Sathonay-Village : G (lanterne rouge de l’agglomération)

Sathonay-Camp et Fontaines se démarquent avec un D.

  • Des résultats décevants par rapport à d’autres territoires moins propices au vélo.
    • Exemple : Couzon au Mont d’Or et St Germain au Mont d’Or sont notés C, alors qu’elles ont un territoire étendu, périurbain et marqué par le dénivelé. Ecully classé D, Chassieu classé C.

⇒ Le Plateau Nord peut et doit faire plus pour encourager et sécuriser la pratique cycliste, et ainsi rendre accessible des modes de déplacement alternatifs et efficaces aux habitants.

Carte participative

Les résultats proposent une carte synthétique des points perçus comme en amélioration depuis 2 ans, et de ceux à aménager en priorité

https://www.barometre-velo.fr/2025/carte/#13.82/45.80191/4.88151

Points en amélioration depuis 2 ans

Peu de points se démarquent sur le Plateau Nord comme en nette amélioration. On note néanmoins :

  • la Montée de la Boucle à Caluire, qui a connu la pérennisation de la coronapiste, séparée par des balisettes en plastique. Malgré tout le carrefour en bas de la montée, la sortie Henri Dor et le sommet restent perçus comme dangereux et à aménager ;
  • Le chemin de Crépieux à Caluire, sur la portion où une piste cyclable bidirectionnelle sécurisée a été créée ;
  • Le giratoire De Gaulle à Rilleux, qui a été aménagé « à la hollandaise » avec un anneau cyclable prioritaire et sécurisé.

Points noirs à aménager en priorité

Sans surprise, ce sont les grands axes sur lesquels se concentre le trafic cycliste et motorisé, qui sont aujourd’hui largement dépourvus d’aménagements sécurisés et qui cristallisent les points à aménager en priorité.

On peut citer par exemple :

  • La montée des Soldats à Caluire, y compris le Pont Poincaré et la Place Foch ;
  • Le Boulevard des Canuts, du sommet de la Boucle et toute la zone de Cuire qui ont connu la destruction de la piste cyclable sécurisée et qui ressortent nettement comme la zone sur laquelle un aménagement sécurisé manque fortement ;
  • L’Axe majeur qui traverse Caluire depuis Cuire : rue Coste, rue Peissel, rue Jean Moulin
  • La montée de Sathonay-Village et le carrefour Saint Trivier / Epinettes
  • Le Pont de Fontaines ;
  • La Quai de Saone, en particulier entre l’Ile Barbe et la montée des Forts, et la montée Castellane ;
  • la Route de Strasbourg ;

Cette liste n’est pas exhaustive et l’analyse détaillée de la carte est un entrant précieux qui peut être exploité pour prioriser les aménagements selon les attentes des cyclistes.

Les cyclistes en attente de davantage d’attention de la part de leurs élus

L’enquête comportait un volet sur la perception des efforts faits par la ville en faveur de la mobilité cyclable.

Alors que de nombreuses communes de la métropole sont perçues comme attentives au sujet de la cyclabilité (note B à Lyon, C à Champagne-au-Mont d’Or ou Chassieu), Caluire est évaluée avec un très mauvais G en matière d’efforts faits par la ville, de même que Sathonay-Village. Les autres communes du plateau Nord s’échelonnent entre D et E.

Les élus de ces communes, ainsi que les candidats aux élections municipales de 2026 sont donc très attendus par les cyclistes pour des actions concrètes, concertées et une communication efficace sur les sujets de cycabilité.

Une enquête large et massivement répondue

L’enquête a eu un large succès et le nombre de réponses est en progression significative par rapport aux éditions précédentes : 436 sur Caluire (soit plus de 1 % de la population !), une centaine sur Rilleux, ainsi que sur Sathonay-Camp, plus d’une cinquantaine sur Fontaines et Sathonay-Village.

Le volume de répondants va bien au-delà des militants actifs, et c’est donc bien l’avis d’une part significative des cyclistes du quotidien qui a alimenté ce baromètre, et leur vécu de terrain rend leur analyse particulièrement riche.

Les journalistes de Lyon Positif sont venues tourner un reportage sur le vélo adapté début septembre. Pauline les a d’abord reçues chez AddBike au Grand Plateau (près de La Soie). Puis elles ont rejoint Nathan, Myriam et sa fille pour un petit tour à vélo dans le 3ème arrondissement de Lyon.

Le résultat: une vidéo instructive sur ces vélos-aides à la mobilité encore trop peu connus. Car, comme le rappelle Pauline, « Il n’y a pas assez de personnes qui en auraient besoin et qui trouveraient une solution dans le vélo adapté qui en ont ».

En prime, un article rappelle les bénéfices physiques et mentaux du vélo pour toutes et tous et la nécessité d’infrastructures cyclables inclusives.

Allez, venez! On vous emmène en balade!

Le Groupe local du 1er a lancé un courrier auprès de la Métropole et de la Mairie de Lyon, pour apporter une contribution au rééquilibrage en cours sur le Pont Morand, au profit des modes actifs.

Un enjeu de taille pour les modes actifs

Le Pont Morand est une zone de passage importante pour les modes actifs, avec une moyenne de plus de 4 701 cyclistes par jour, selon la source data eco-counter du Grand Lyon.
Les travaux y sont imminents et vont permettre d’améliorer le confort de traversée pour les piétons et les cyclistes.

Toutefois, notre association appelle de ses vœux à la réalisation concomitante de l’élargissement du trottoir et de la piste cyclable du Pont Morand avec le réaménagement du giratoire situé rive droite du Rhône au débouché du Pont.
En effet, le réaménagement du pont va engendrer un trafic piéton et cycliste encore plus important sur celui-ci. Or, la traversée des voies routières du Quai Jean Moulin engendre déjà actuellement de nombreux conflits, piéton-vélo et vélo-voiture.

Notre Proposition d’aménagements cyclables sécurisés

Aussi, nous proposons de ne pas attendre le projet d’aménagement de la rive droite du Rhône, dont les travaux n’interviendront pas avant la fin du mandat, pour pacifier et améliorer la traversée piétonne et cycliste, ainsi que les liaisons avec les rues avoisinantes. Nous proposons un aménagement léger tel que mis en place dans la montée Saint-Sébastien afin de le réaliser dans de courts délais et permettre d’éventuels ajustements par la suite.

Afin d’améliorer la traversée des piétons et des cyclistes, nous proposons de fermer les voies de « tourne à gauche » sur le giratoire afin de créer une piste cyclable autour de l’anneau végétalisé et ainsi réserver l’espace central aux seuls piétons.
Nous proposons également la suppression d’une voie de circulation Nord-Sud et d’une voie Sud-Nord entre la Place Tolozan et la rue Serlin.

Cette proposition permettra également de mieux rediriger les cyclistes vers les pentes par Croix Paquet et les Terreaux par les rues Serlin et Puits Gaillot, tout en dissuadant les cyclistes de passer par la Place Louis Pradel, réservée aux piétons.
En supprimant deux cycles de feu sur quatre, cela permettra d’allonger la durée de passage pour les vélos et les piétons et de faciliter la traversée du Quai Jean Moulin.

Ci-dessous, un plan de la proposition d’aménagement.
En bleu : les pistes cyclables (unidirectionnelles ou bidirectionnelles)
En jaune : les espaces piétons
En vert : les voies de bus
En noir : les voies voiture
En rouge : les vélorues

L’engagement d’une équipe municipale ou métropolitaine est indispensable au succès d’une politique cyclable. A quelques jours des élections municipales et métropolitaines, il n’est pas facile de s’y retrouver entre les promesses qui se ressemblent toutes, mais ne s’équivalent pas forcément.Si toutes les listes se déclarent “pour le vélo”, la plupart sont frileuses quand on regarde de plus près leurs promesses qui manquent d’ambition. Bruno Bernard coche toutes les cases pour la ville cyclable, tandis que David Kimelfeld, actuel président de la métropole, est un challenger sérieux. La Ville à Vélo a interrogé les candidat·e·set partage avec vous ses impressions, pour vous permettre de #VoterVélo les 15 et 22 mars !

La méthode

Nous avons à la fois organisé un débat, compilé les déclarations des candidat·e·s dans les médias. Via le site Parlons-vélo, nous avons également préparé, pour chaque circonscription, un questionnaire précis, basé sur le Plan Vélo Citoyen présenté en janvier 2020 par les associations cyclistes Grands-Lyonnaises. Toutes les listes ont répondu à nos questionnaires, dans au moins une commune ou une circonscription métropolitaine. Pour comparer les programmes, nous avons procédé thème par thème, en favorisant les projets précis, chiffrés et datés. Nous craignons en effet que des déclarations d’intention trop vagues ne soient pas suivies d’effet. Nous avons aussi été attentifs aux contradictions internes des programmes et en particulier aux promesses faites à la voiture qui peuvent être incompatibles avec le développement d’un réseau cyclable.

Les résultats

Le programme de Bruno Bernard (Maintenant Lyon) est le plus détaillé et le plus ambitieux, quel que soit la commune ou l’arrondissement considéré. Il privilégie des solutions simples pouvant être mises en place rapidement comme on le voit par exemple dans la proposition de réaménager le quai Gailleton. En seconde position, David Kimelfeld (Ensemble avant tout) dispose d’un programme sérieux et complet également. S’il n’y a pas de doute sur la volonté de faire avancer la cause du vélo, les propositions évoquées sont un peu plus timides sur le rééquilibrage de l’espace public. Renaud Payre (La Gauche Unie) et Nathalie Perrin-Gilbert (Lyon en Commun) affichent de réelles ambitions mais leur programme ne sont pas poussés au même niveau de détail et laissent de grandes zones de flou. Gérard Collomb (Prendre un temps d’avance) a des ambitions pour un réseau cyclable mais il manque les autres composantes du système vélo. De plus, certains tronçons du réseau vélo express sont conditionnés à la réalisation de l’Anneau des Sciences – donc ne seront pas réalisés avant 2040. Quant aux autres candidats, leur programme ne comportent presque aucune mesure sur le vélo. Vous voulez en savoir plus ? Consultez ci-dessous les points qui nous ont semblé importants !

évaluation des programmes – Programmes connus au 11_03_2020

La mobilité, et particulièrement le vélo se sont imposés comme sujets majeurs des municipales 2020.
La campagne nationale « Parlons Vélo ! Municipales 2020 » de la Fédération des Usagers de la Bicyclette permet à chaque citoyen.ne de comparer les plans vélo proposés par les candidat.e.s

L’antenne villeurbannaise de la Ville à Vélo a demandé aux candidat.e.s de répondre à 40 questions pour connaître leurs engagements pour une ville cyclable pour toutes et tous.

Ce questionnaire est la déclinaison villeurbannaise du Plan vélo citoyen concocté par La Maison du Vélo Lyon, La Ville à Vélo et les ateliers de la CLAVette (Janus, Le Chat Perché, Change de chaîne, La P’tite rustine, Les Bikers, Tricycle)

Nous avons pu analyser les questionnaires des listes ayant répondu avant le 6 mars midi
– Cédric Van Styvendael, Villeurbanne en commun
– Béatrice Vessiller, Pour Villeurbanne avec Béatrice Vessiller
– Clément Charlieu, Un Nouvel Elan pour Villeurbanne
– Emmanuelle Haziza, Villeurbanne au Cœur
– Prosper Kabalo, Villeurbanne C’est Vous

Les 40 questions ont été classées dans 9 thèmes:
– Plan vélo et organisation
– Grands axes / REV / coupures urbaines
– Apaisement des rues
– Sécurité
– Stationnement vélo
– Réduction de la place de la voiture
– Faciliter l’accès au vélo
– Culture vélo
– Questions diverses et commentaires

Sur chaque thème les réponses ont été analysées et notées de 0 à 5.
Voici les résultats:


Retrouvez ici les réponses complètes de chaque liste avec les réponses de « Philippe Vieira Villeurbanne 2020 pourquoi pas? » dont les réponses n’ont pas été envoyés dans les délais fixés par notre équipe de bénévoles et n’ont donc pu être analysées

https://municipales2020.parlons-velo.fr/e/Villeurbanne (69100)

 

Longuement attendu, le projet de Loi d’orientation des mobilités (LOM) est enfin adopté par un ultime vote de l’Assemblée nationale ce 19 novembre. L’objectif de cette loi est de faciliter les déplacements de tous les jours, en ville comme à la campagne et, in fine, s’attaquer à la source majeure de pollution que sont les transports. Au programme ? Moins de grands projets et plus d’entretien des réseaux de mobilité du quotidien, la priorité est mise sur le report modal vers les modes actifs. Tour d’horizon de quelques grandes avancées pour le vélo.

Reconnaissance du vélo

Après deux ans de concertation et plusieurs allers-retours entre l’Assemblée nationale et le Sénat, la LOM reconnaît le vélo comme un mode de déplacement à part entière, vertueux pour notre santé comme pour l’environnement. Plus de 10 % des amendements proposés concernaient le vélo. En consacrant une enveloppe annuelle de 50 millions d’euros pour résorber les discontinuités cyclables, la LOM parachève le Plan vélo dévoilé par le Premier Ministre en septembre 2018. L’objectif ? Tripler la part modale du vélo dans les déplacements du quotidien d’ici 2024, en passant de 3 à 9 %.

Le changement de comportement passe par un vrai système vélo

Au-delà de la définition des « mobilités actives », le texte prévoit d’autres mesures pour (re)mettre les Français.es en selle. Citons notamment :

  • L’introduction de la « LAURE interurbaine » dans le Code de l’environnement : « À l’occasion des réalisations ou des rénovations de voiries hors agglomération, les gestionnaires auront l’obligation d’évaluer le besoin d’aménagements cyclables». Cette nouvelle disposition entend servir de levier pour résorber les coupures cyclables dans les espaces d’entrées et de sorties de villes, souvent identifiées comme des points noirs majeurs.
  • La mise en place du Fonds vélo, confirmé depuis l’annonce du Plan vélo, qui vient utilement compléter les autres financements disponibles pour et dans les territoires (Dotation de soutien à l’investissement local, financements européens, Contrats de Plan État-Région, financements des collectivités…).
  • La confirmation de l’apprentissage de la mobilité à vélo dès le plus jeune âge à l’école, avec l’objectif de permettre à chaque élève de maîtriser, à son entrée au collège, la pratique autonome et sécurisée du vélo dans l’espace public (programme savoir-rouler).
  • La création d’un « forfait mobilités durables », qui remplace l’Indemnité Kilométrique Vélo, permettant aux employeurs de verser jusqu’à 400 € par an à leurs salariés qui se rendent au travail à vélo, (sous réserve d’un accord d’entreprise ou décision de l’entreprise). L’État généralisera la mise en place de ce forfait pour tous ses agents d’ici 2020, à hauteur de 200 €/an.
  • Un encadrement pour l’identification des vélos pour lutter contre le vol et le recel de vélos via la création d’un fichier national et le marquage obligatoire des vélos neufs dès le début de l’année 2021.
  • L’amélioration de l’intermodalité vélo + train et vélo + autocar en rendant le stationnement sécurisé obligatoire dans les gares et les pôles multimodaux à horizon 2024, ainsi qu’en rendant obligatoire l’emplacement destiné au transport de vélos non démontés dans les trains neufs ou rénovés et dans les autocars neufs ou rénovés hors services urbains (au minimum cinq vélos).
  • L’obligation pour les poids lourds (tout véhicule > 3,5t), à partir de 2021, de signaler leurs angles morts, par exemple par des autocollants, pour renforcer la sécurité des cyclistes et piétons.
  • L’obligation d’accompagner les publicités automobiles d’un message promotionnel encourageant l’usage des mobilités actives et partagées.

Mise en œuvre pratique à préciser

Le texte marque une avancée considérable pour changer le visage de la mobilité quotidienne, mais plusieurs questions restent encore en suspens quant à la mise en œuvre concrète de cette loi. Les décrets d’application doivent notamment préciser la qualité et la durabilité de l’identification des vélos, les volumes d’emports de vélos dans les autocars et les trains, et la mise en œuvre du programme savoir-rouler.  

Jeudi 6 juin, Gérard Collomb, le maire de Lyon, a annoncé lors d’une conférence de presse « Presqu’île Nature » sa volonté d’expérimenter la végétalisation des rues du centre-ville de Lyon. Nous avons découvert avec stupeur que ce projet prévoyait de réduire encore l’espace alloué aux transports en commun et aux vélos afin de ne pas toucher à la place pourtant excessive des voitures en centre-ville.

(suite…)

Jeudi 21 septembre à 8h : opération chaine humaine.

  • Lieu : Cours Gambetta, entre le pont de Guillotière et la place Gabriel Péri
  • Horaire : à partir de 8h, formation de la chaîne humaine
  • Tractage et interpellation des automobilistes

Le vélo, un moyen agréable et efficace pour se déplacer en ville

Lors de son discours à la convergence vélo, David Kimelfeld a confirmé les ambitions de la Métropole de Lyon : « la dynamique actuelle sera maintenue, nous atteindrons les 1000 km en 2020 ».

De nombreux lyonnais utilisent ces aménagements cyclables pour se rendre au travail, car le vélo c’est pratique, c’est agréable, « c’est joyeux » disait le président de la métropole dimanche dernier.

Pratique et agréable tant que la bande est circulable… Car une minorité d’automobilistes indélicats n’hésitent pas à stationner sur les bandes cyclables.

Une infraction et une mise en danger des cyclistes !

Les cyclistes lyonnais sont confrontés quotidiennement à ce qu’ils ont baptisé les #GCUM (garé comme une m…). Ce que certains automobilistes perçoivent comme de petites incivilités, sont des infractions qui mettent en danger les cyclistes en les obligeant à se déporter de la bande cyclable.

C’est la raison pour laquelle, depuis 2015, le stationnement sur un aménagement cyclable est considéré par la loi comme « très gênant » et est sanctionné par une amende de 135€. De plus, en cas d’accident, la responsabilité des automobilistes peut être engagée : à Strasbourg, deux conducteurs ont été condamnés, début 2017, à six mois de prison avec sursis pour homicide involontaire sur une jeune cycliste. Mais cela ne dissuade pas tous les automobilistes.

Certains cyclistes sont donc contraints de modifier leur trajet pour éviter les secteurs les plus concernés. D’autres préfèrent se mettre en infraction en circulant sur le trottoir là où ils ne se sentent pas en sécurité.

Sensibiliser le grand public et dénoncer le manque de volonté politique.

Aujourd’hui, l’association d’usagers de la bicyclette « La Ville à Vélo », souhaite :

  • Sensibiliser le grand public sur la nécessité de respecter les bandes cyclables.
  • Dénoncer le manque de volonté politique pour lutter contre le stationnement sur les aménagements cyclables, qui met en danger les cyclistes et entrave la politique cyclable de la métropole. En réalisant une chaîne humaine sur le cours Gambetta, le long d’une bande cyclable particulièrement encombrée de véhicules en stationnement, les militants cyclistes vont sécuriser l’aménagement et permettre à ceux qui se rendent au travail (6000 vélos par jour sur cet axe !) d’emprunter ce couloir sans être mis en danger.• Association d’usagers du vélo pour Lyon et son agglomération• Objectif : rendre plus sûrs et plus efficaces les déplacements à vélo
    • Organisation : plusieurs représentants et/ou des référents pour chaque arrondissement et commune limitrophe + un bureau dynamique
    • Contact presse : Julien MAZILLE 06 18 51 18 01

Version PDF disponible ici : Une chaîne humaine pour protéger les pistes