Sylvain, 45 ans, cadre à la SNCF, Papa vélotaffeur
J’habite Caluire et travaille à la Part-Dieu. J’ai trois enfants et je fais mon trajet à vélo chaque jour, toute l’année, avec deux d’entre eux (3 et 7 ans) à l’arrière. Je les dépose en cours de route à leur école dans le 6ème arrondissement. Nous avons déjà passé une année scolaire complète avec cette organisation.
Lors de notre déménagement vers Caluire, ma femme et moi avons réévalué nos options pour nos trajets quotidiens. Auparavant, nous faisions tout à pied. Le vélo nous est apparu comme la solution la plus pratique et la plus rapide pour faire les trajets.
J’ai investi dans un vélo cargo électrique de type Longtail. Il me permet d’installer deux enfants confortablement. J’ai fait le choix de l’assistance électrique car j’ai un peu de dénivelé sur mon trajet. Je ne voulais pas que le vélo devienne une contrainte, et l’assistance me permet d’arriver au travail sans transpirer, en habit de ville.
Un des éléments qui m’ont décidé à transporter mes enfants, et moi par la même occasion, à vélo, c’est la qualité de mon trajet. J’utilise la passerelle de la Paix en face de la Cité internationale, qui est un endroit magique pour traverser le Rhône le matin. Je traverse ensuite le parc de la Tête-d’Or. Les aménagements récents, en particulier la bande cyclable sur le boulevard des Brotteaux, me permettent d’effectuer la majeure partie de mon trajet sur piste cyclable.
J’ai pratiqué le vélo au quotidien pendant deux ans avant de rejoindre La Ville à Vélo. Il y a des choses qui sont faites aujourd’hui, et qui n’étaient pas faites avant, comme par exemple la mise en place d’un itinéraire de déviation pour les vélos lorsqu’il y a des travaux. J’ai compris qu’en adhérant, je donnais plus de poids à l’association afin que l’on arrête de se dire que le vélo passe après tout le monde.
Je milite pour un meilleur partage de l’espace public et plus de respect entre les usagers des différents modes de transport. Il faut sortir de la logique de lutte de territoire. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour faire changer les mentalités, ce sera plus difficile que de créer des aménagements. C’est pour ça que l’action de La Ville à Vélo est tellement importante.