Julien, banlieue de Lyon – Lyon 4km – 15mn
Depuis 15 ans, Julien se déplace au quotidien à vélo. Aujourd’hui, son trajet se fait en 15 minutes, sur 4 km, en environnement urbain avec peu d’aménagements.
Julien a choisi le vélo en premier lieu pour des raisons pratiques quand il était étudiant : « Mon école était à 2km de mon logement étudiant, je divisais le temps de trajet par 3 ou 4 par rapport au même trajet à pied », puis par plaisir de « [s]’aérer, avoir une activité physique après une journée de bureau » et une efficacité sans pareille « car je double des dizaines de voitures coincées dans leur bouchon ».
Aujourd’hui dans la vie active, ce sont les mêmes raisons qui ont ancré le choix de Julien, car en circulant à vélo il « maîtrise parfaitement [ses] temps de trajet, [n’a] pas de problème de stationnement ». Depuis 6 ans, il en a même fait un élément essentiel dans ses choix de carrière :
« la possibilité de me rendre sur mon lieu de travail à vélo est devenu un critère prioritaire lorsque je change d’emploi. Je n’accepterais plus d’aller travailler dans une entreprise en devant prendre la voiture au quotidien ».
« La voiture c’est pour aller loin ou transporter des choses lourdes et volumineuses »
Au-delà de ses déplacements domicile-travail, Julien et sa famille se déplacent à vélo « le week-end pour [se] rendre chez des amis en ville ou faire des petites courses ». Ils possèdent et utilisent une voiture, « pour les longs trajets en famille ou les grosses courses », et Julien nous précise : « c’est ce que je montre à mes enfants : la voiture c’est pour aller loin ou transporter des choses lourdes et volumineuses ».
Pour répondre au besoin de déplacer et nourrir toute la famille, il a acheté un vélo rallongé, dit long-tail. Depuis, « il est rare que [Julien] renonce au vélo pour le transport d’objet. Seules les grosses courses (pour 10 à 15 jours) sont encore faites en voiture », courses dont il admet qu’il pourrait « les faire avec le cargo en y allant chaque semaine ». Il envisage même de ne pas remplacer sa voiture lorsque celle-ci sera en fin de vie, estimant que « la location et l’autopartage peuvent répondre à [leur] usage ».
Julien utilise aussi les TCL, pour se rendre à la gare quand il part en déplacement, le manque de stationnement sécurisé sur place ne permettant pas d’y laisser son vélo plusieurs nuits. Le Vélo’v pourrait être une solution, mais il utilise « rarement le vélo’v, la seule station de [sa] commune est à 2km de chez [lui] ».
« Je suis surpris par le nombre de cyclistes, qui sont de plus en plus nombreux »
Malgré son expérience, il est chaque année surpris par « les cyclistes qui sont de plus en plus nombreux ».
« Vivant en banlieue lyonnaise, dans un secteur peu aménagé pour le vélo, je constate chaque année qu’il y a de plus en plus de cyclistes, avec des profils variés. Il y a 6 ans j’étais tout seul à attendre que mon feu passe au vert. Aujourd’hui il arrive qu’on soit une dizaine de cyclistes dans le sas vélo et autour des voitures. »
Il a bon espoir de voir ce nombre grandir encore, « avec la création de pistes cyclables prévues entre [sa] commune et Lyon ».
Ses conseils :
« Si vous hésitez, c’est que vous y pensez déjà ! Faites vous accompagner sur vos premiers trajets domicile travail par un cycliste expérimenté avec Covélo. Si ce n’est pas possible, faites le trajet seul un dimanche (moins de circulation) pour repérer le trajet. Se déplacer à vélo ne vous empêche pas de continuer à vous déplacer en transport en commun ou en voiture certains jours, allez-y progressivement ».
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